LE GEAI PARE DES PLUMES DU PAON Un paon muait : un geai prit son plumage ; Puis après se l'accommoda ; Puis parmi d'autres paons tout fier se panada, Croyant être un beau personnage. Quelqu'un le reconnut : il se vit bafoué, Berné, sifflé, moqué, joué, Et par messieurs les paons plumé d'étrange sorte ; Même vers ses pareils s'étant réfugié, Il fut par eux mis à la porte. Il est assez de geais à deux pieds comme lui, Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui, Et que l'on nomme plagiaires. Je m'en tais, et ne veux leur causer nul ennui : Ce ne sont pas là mes affaires. (103 mots)